mercredi 1 août 2012

RAMASSEUSES DE BALLES TROP SEXY POUR LE TENNIS !


En 2004, le comité de direction du tournoi de tennis de Madrid était à la recherche d'une image de marque pour son évènement sportif. Quelque chose de spécial qui le distinguerait des Masters des autres pays. C'est alors que les organisateurs espagnols décidèrent d'avoir recours aux mannequins du groupe international de mode HUGO BOSS pour leur confier les postes (entre 25 et 30) de ramasseuses de balles durant leur tournoi. Ce n'était pas la première fois que des filles remplissaient ces fonctions. Le renommé tournoi de Wimbledon les avaient introduites dès 1977. Mais ces jeunes adolescentes de quatorze ans, recrutées par des concours scolaires, n'avaient rien à voir avec les modèles très sexy choisis pour les compétions de Madrid. Comparées aux petites Anglaises sages et effacées dans leurs tenues vestimentaires très sobres, leurs homologues espagnoles font presque figures d'exhibitionnistes dans leur petite jupe et leur moulant débardeur décolleté. Celles-là ne sont pas des filles mais bien des jeunes femmes aux formes voluptueuses, généralement au début de la vingtaine, mais dont l'âge peut varier entre 19 et 28 ans.



Le recrutement de ces ravissantes représentantes de HUGO BOSS a créé une onde de choc et a dérangé bien des gens, tout en faisant tomber bien des conventions dans le monde du tennis. Les premiers à se plaindre de l'arrivée de ce personnel sexy ont été les adolescents et les adolescentes qui occupaient auparavant ces postes de ramasseurs de balles à Madrid. Les garçons se sont dits outrés par le salaire de 1 200 euros par semaine consenti à leurs remplaçantes, alors qu'eux devaient se contenter d'un sandwich de temps à autres. Quant à elles, leurs consoeurs, jalouses de leurs remplaçantes, clamaient que l'attention du public et des médias ne serait plus centrée sur les joueurs et leurs performances mais sur ces modèles qui transforment le court de tennis en tribune de mode. Les mères de ces ados évincés ont dénoncé fortement ce changement de politique des organisateurs madrilènes, parce qu'il brisait le rêve de leurs enfants de côtoyer leurs idoles, les as du tennis professionnel. Pour d'autres observateurs, les nouvelles arrivantes ne connaissaient pas suffisamment le jeu et ils pariaient qu'elles déconcentreraient les joueurs.

La polémique au sujet de cette affaire a même provoqué un débat chez quelques élus au parlement espagnol. Les députés gauchistes Ines Sabanes et Soledad Murilio ont qualifié de sexiste et de frivole l'attitude des dirigeants du tournoi de Madrid, et ils leur ont demandés de changer leur décision concernant le traitement de leur personnel féminin. En vain... Mais, au cours des dernières années, pour faire taire un peu les critiques, les gestionnaires du tournoi ont engagé des ramasseurs de balles masculins pour oeuvrer lors des matchs de tennis féminin. Tout bien considéré, ce grand brouhaha a créé un "buzz" et s'est révélé une source incroyable de publicité pour le tournoi de Madrid. Ses organisateurs ont atteint leur but : faire de leur évènement quelque chose d'unique, de distinct et de populaire !

Pour leur part, la grande majorité des participants au Masters espagnol se sont dits en faveur de l'orientation donnée au tournoi par ses dirigeants. Ils estiment que ces jolies demoiselles ramasseuses de balles font bien leur travail tout en faisant augmenter la visibilité de l'évènement. Questionnés à savoir si elles perturbaient leur concentration durant les matchs, les pros du tennis ont répondu que toute leur attention se portait sur la balle et leur coach. Seul Andre Agassi s'est montré circonspect en déclarant que ce n'était pas le meilleur moyen de promouvoir le tennis. Ce qui ne l'a pas empêché de faire quelques blagues au sujet de la longueur des jupes de ces employées très sexy. Que l'on ne s'y trompe pas, ces ball girls très spéciales sont fort dédiées à leurs tâches. Celles-ci sont plus exigeantes qu'on serait porté à le croire. Elles peuvent même être dangereuses, comme le démontre la vidéo ci-dessous.





Afin qu'elles soient bien préparées à s'acquitter de leur "mission", les ball girls du tournoi de Madrid doivent se soumettre à deux semaines de formation et d'entraînement intensifs. Des observateurs ont critiqué cette période d'apprentissage pour sa brièveté et son caractère incomplet. Il arrive que certains incidents tendent à leur donner raison comme lorsqu'on a vu une des filles sembler confuse sur le court lors d'un match. L'arbitre de la partie s'est vu dans l'obligation de la rappeler à l'ordre en lui indiquant où se poster. Mais il s'agit de cas très rares.





Les prérequis pour occuper ces fonctions sont assez stricts. D'abord les candidates doivent être dans une forme physique exemplaire. Il ne faut pas oublier que ce sont des sprinteuses qui doivent déclencher leur course instantanément, sans préavis ni avertissement, pour aller récupérer ces balles roulantes ou bondissantes. Cette action commande non seulement de la vitesse et de la souplesse mais des mains habiles et beaucoup de coordination dans la succession rapide des mouvements requis. Aussi farfelu que cela puisse paraître, le plus difficile pour elles c'est souvent de rester parfaitement immobiles en attendant d'avoir à manier les balles ou à fournir des serviettes aux joueurs. Ces mignonnes jeunes femmes doivent demeurer impassibles assez longtemps, sous un soleil de plomb qui fait grimper le mercure à plus de 90° F. Elles n'ont parfois pas la possibilité d'esquiver les balles frappées en leur direction. Il arrive occasionnellement qu'un tennisman les critique. Elles doivent préalablement connaître les caprices des joueurs et être prêtes à les satisfaire. Comme lorsqu'un joueur réussit un as et qu'il exige de ravoir sa balle. La ramasseuse devra alors se taper une longue course. Certains autres maîtres de la raquette, comme Greg Rusedski, peuvent leur demander une serviette pour s'essuyer le visage après chaque point.



Pour savoir comment et quand agir sur le terrain, il va sans dire que les ball girls doivent connaître adéquatement les règlements du tennis. La nature de leur travail exige une concentration maximale et ininterrompue, surtout dans les moments cruciaux. Il est impératif pour elles d'être constamment aux aguets et de connaître le score de la partie afin d'être prêtes à agir selon les besoins et les circonstances. Leur positionnement sur le terrain importe beaucoup, tout comme leur agilité à transporter les balles et à les lancer aux bonnes personnes. Les filles ont le devoir de suivre les instructions qu'on leur a données et le code de conduite qui leur est imposé. Elles ne peuvent pas courir n'importe où et n'importe quand sur le terrain. Il faut bien comprendre que ces employées du tournoi de tennis de Madrid travaillent également pour HUGO BOSS. Elles sont en quelque sorte les représentantes et les agentes de promotion de cette firme d'articles de luxe et de prestige. Ce qui leur met encore plus de pression sur les épaules sans oublier le stress d'être constamment dans l'oeil du public, qui les observe plus souvent et plus longtemps qu'il n'observe les joueurs eux-mêmes.




La journée typique d'une ball girl commence tôt le matin. C'est à ce moment-là que le mannequin en elle prend le dessus. Elle doit se plier à des séances de maquillage et d'essayage de vêtements. Leur tenue doit être irréprochable, et leur look, impeccable. Toutes leurs pièces vestimentaires doivent être bien ajustées et bien agencées. Puisqu'elles resteront en position assise ou debout pendant des heures sous un soleil chaud, les costumières, les coiffeuses et les maquilleuses doivent s'assurer que les filles seront confortables et sexy, même si parfois leur débardeur peine à contenir certains "débordements" quand elles se penchent par en-avant ! Au grand plaisir de ces messieurs, un peu voyeurs, dans les estrades ou derrière les caméras de télé ou les appareils photographiques. Pour rendre hommage à la beauté, et au travail que ces charmantes créatures abatte, voici un diaporama joliment emballé par la chanson Sexy back de Justin Timberlake.