Au cours de mes dernières années d'études, il y a déjà pas mal de temps de cela, j'ai eu la chance de bénéficier de l'enseignement d'un vieux maître. Il approchait de l'âge de la retraite et l'essentiel de sa riche et remarquable carrière était derrière lui. C'était un professeur émérite, à la fois savant, humaniste, et érudit. Nous, ses élèves, nous le respections et l'admirions beaucoup. Nous étions envieux de tout ce qu'il avait accompli, en particulier ses travaux de recherche qui avaient débouché sur des oeuvres écrites qui avaient fait sa renommée, même au-delà des frontières de notre pays. Mais, de sa voix chevrotante, et avec son sourire aimable et bienveillant, il nous disait pourtant que c'était nous qui avions de la chance, que c'est nous qu'il enviait. Pourquoi ? Parce que nous étions jeunes et que bientôt, vers l'âge de 25 ans, nous allions être au sommet de nos capacités physiques et intellectuelles. Les aînés de ma parenté ou de mon entourage ne me parlaient pas différemment. Comme ils auraient voulu revenir à mon âge, se lamentaient-ils. Revenir à ce qu'ils appelaient "la fleur de l'âge"... Au temps où ils furent le plus heureux dans leur vie. Au temps où ils étaient beaux et en pleine possession de tous leurs moyens... Au temps où leur vitalité était à son maximum...
Des sondages et des études scientifiques prouvent que ces vieux sages avaient bien raison. Une recherche récente du CENTER FOR ECONOMIC PERFORMANCE, de la célèbre LONDON SCHOOL OF ECONOMICS, confirme les résultats d'enquêtes semblables réalisées dans les années 1960 : le graphique du bonheur, chez les humains, présente une ligne qui dessine un "U". L'extrémité gauche du "U" se situe à l'âge moyen de 23 ans. Par la suite, la courbe du bonheur décline pour ne remonter que dans la cinquantaine, avant d'atteindre un second sommet (la branche droite du "U") vers l'âge moyen de 69 ans. Après 75 ans, l'indice de l'âge heureux retombe. Il s'agit d'un portrait général qui décrit des tendances observables dans les pays développés. Ses conclusions s'appliquent autant aux hommes qu'aux femmes, et peu importe le travail qu'ils ou qu'elles font pour gagner leur vie. Dans le cadre de cette recherche, on a interrogé 23 161 personnes. Les plus jeunes étaient âgées de 17 ans, les plus vieilles avaient 85 ans.
Comment expliquer ce "pattern" du bonheur en forme de "U". C'est avant tout une question de psychologie. Au début de la vingtaine, la crise de l'adolescence est passée. Les grands questionnements sur la vie, la confusion qui embrouille notre esprit au sujet de notre identité propre, sont des problèmes qui sont derrière nous. Nous entrons enfin de plein pied dans l'âge adulte et nous avons confiance en l'avenir. C'est le temps des grands amours et nous atteignons alors notre maturité sexuelle. Nous sommes libres, et le train-train quotidien de la vie de couple n'a pas encore eu le temps d'affaiblir notre bonheur. C'est généralement une période d'optimisme, d'idéalisme, et il semble alors que rien ne pourra nous empêcher de réaliser nos rêves. Nous nous sentons capables de satisfaire toutes nos ambitions.
Mais, évidemment, plus le temps passe, plus nous constatons que nos buts et nos objectifs ne peuvent être atteints comme nous le prévoyions. Nous avions sur-estimé nos forces et nos capacités. Des échecs surviennent le long du chemin. Des relations amoureuses se brisent ou baissent beaucoup d'intensité. La carrière ne va pas aussi bien que nous l'escomptions. Le corps lui-même change, et pas pour le mieux, en particulier pour les femmes qui attachent une grande importance à la beauté et à l'apparence physique.
Cependant, à la fin de la cinquantaine, une fois que nous avons perdu nos illusions et que nous avons appris à relativiser les choses, nos grandes aspirations, entretenues durant notre jeunesse, deviennent moins importantes. On se satisfait désormais de ce que l'on est et de ce que l'on a. La pression de connaître du succès dans tous les départements diminue. Les années filent rapidement et on se dit que c'est le temps d'être heureux avant qu'il ne soit trop tard. Avant que le grand âge et la maladie viennent miner notre existence... Ce n'est plus le temps d'avoir des regrets. Il faut vivre pleinement, sans perdre ce temps précieux à poursuivre des chimères.
Qu'en est-il des athlètes et des sportives de haut niveau ? Comment sont-elles lorsqu'elles arrivent à cette période du bonheur ? Trop sexy pour le sport, elles le sont plus que jamais autour de l'âge de 23 ans ! Le bonheur ne fait que magnifier davantage leur beauté et leur "sex appeal" ! Prenons pour exemple la sulfureuse surfeuse Alana Blanchard (photo sous le titre de ce billet). Difficile de faire mieux en termes d'attraction sexuelle et de charme ! Nous aurons sans doute l'occasion d'en reparler dans ce blogue, mais cette irrésistible Hawaïenne, née le 5 mars 1990 à Kauai, fait fi des critiques qui condamnent ses nombreuses apparitions dans les magazines de mode et dans les revues pour hommes. Ils l'accusent de faire reculer la cause du féminisme en jouant la carte de la "femme-objet". Alana Blanchard réplique en soulignant qu'elle exploite simplement tous ses atouts, tout en faisant remarquer qu'elle n'est pas une top modèle qui fait du surf pour le fun, mais plutôt une surfeuse professionnelle de très haut niveau qui fait occasionnellement du modeling. Les durs sacrifices et l'entraînement rigoureux qu'elle s'impose pour s'élever et rester parmi les meilleures de son sport, ce n'est pas de la frime...
Pour sa part, la joueuse professionnelle de tennis Caroline Wozniacki (ci-dessus) a peut-être atteint son pinacle avant de fêter ses 23 ans. Danoise d'origine polonaise, elle a vu le jour à Odense le 11 juillet 1990. Initiée au tennis dès l'âge de 7 ans, cette surdouée est championne junior de Wimbledon durant sa 16e année. À 20 ans, elle est numéro 1 mondiale chez les pros de la WTA et ce, sans avoir remporté un seul tournoi du grand chelem. Elle imite en cela les Kim Clijster, Amélie Mauresmo, Jelena Jankovic et Dinara Safina qui ont toutes réalisé pareil exploit. Wozniacki compte néanmoins à son palmarès 20 titres professionnels de la WTA. Signe des temps ou simple coincidence, son histoire d'amour avec le golfeur Rory McIlroy a pris fin en août 2013, quelques semaines après qu'elle ait célébré son 23e anniversaire de naissance... Premières désillusions ?
Peut-être une illustration encore plus parfaite du bonheur à 23 ans, la surfeuse Sage Erickson tient un langage tout à fait de son âge. Elle prêche l'importance de trouver son originalité, son caractère unique, ses propres couleurs. «Ayez confiance en vous, soyez le meilleur de vous-même, et vous ferez sourire les gens», proclame-t-elle, dans un élan d'enthousiasme ! Il faut se rendre compte du grand potentiel qui habite cette jeune Californienne née le 28 décembre 1990. Très à l'aise devant les caméras de télévision, elle peut très bien conduire des interviews. Elle possède également du talent pour les arts, le mannequinat, la photographie. C'est une experte en matière de conditionnement physique et elle excelle en tant que surfeuse professionnelle. "Sky is the limit", pourrait-on affirmer sans se tromper à son sujet...jusqu'à ce qu'un jour l'âge la rattrape éventuellement dans de mauvais tournants...
À cet âge que l'on dit être l'âge du bonheur, peut-être grâce à de sages remarques de quelques vieux professeurs que j'ai rencontrés durant mes études, j'ai su que je vivais probablement les meilleurs moments de ma vie. Avec le recul je sais maintenant que c'était vrai. À 20 ans, je me prenais pour un poète. Aujourd'hui je ris en relisant les poèmes que j'écrivais à cette époque. Que de naïveté ! Et comme c'était mauvais ! Le moins pire de ces écrits est peut-être celui que j'avais justement composé au sujet de mes vingt ans. Pour décrire cet heureux temps, j'employais des mots comme : "grisant, excitant, exaltant, puissant, feu ardent, flirt et valse avec le temps". «Mes vingt ans c'était audacieux; L'âge des héros et des dieux» concluais-je alors...
Dans le monde du sport, que ce soit chez les athlètes ou parmi ces jolies femmes qui les entourent sur les sites de leurs exploits, la jeunesse est souvent synonyme de beauté et de fraîcheur. Sur le vieux succès "She's fresh" de l'ancien groupe KOOL AND THE GANG, voici un diaporama qui démontre cela...