Enfant, la petite Alica Schmidt courait partout. Tout le temps ! Ce n'est pas anormal pour un enfant de vouloir courir. Mais dans le cas de cette blonde fillette, née vers la fin de l'année 1998, en Bavière, cette envie et cette joie, de courir autant et toujours, semblaient exagérées.
Une simple promenade avec ses parents, dans le voisinage de la maison familiale, n'était qu'une occasion de courir pour Alica. Un peu au désespoir de maman et papa, qui lui rappelaient sans cesse qu'elle pouvait se contenter de marcher avec eux !
Cette prédisposition à courir, et à courir beaucoup et souvent, son paternel pouvait mieux la comprendre. Il avait déjà été lui-même un athlète dans des compétitions de pistes et pelouse. Il avait probablement transmis ses gènes de coureur à sa petite fille...
Ou bien, Alica avait simplement des surplus d'énergie à dépenser, et qu'il fallait trouver un moyen de canaliser ces débordements.
Ce moyen, le paternel le trouva par hasard. Alors que sa fille avait sept ans, et que la famille était en vacances, leur chemin croisa celui de Thomas Kremer, un entraîneur professionnel de sprint pour les femmes.
En voyant courir Alica, avec son oeil averti, Kremer remarqua tout de suite qu'elle possédait cette faculté naturelle, ce don exceptionnel et hors du commun, de contracter merveilleusement les muscles de son corps. Cette habileté rare créait une tension qui la projetait à la fois avec force et souplesse vers l'avant. Une qualité que Kremer reconnaissait chez les coureuses d'élite qu'il entraînait pour des épreuves de vitesse.
Faisant part de ses observations aux parents de la douée fillette, Thomas Kremer les convainc de l'inscrire au club athlétique local. Au club, Alica s'en donne à coeur joie. Elle peut enfin assouvir sa passion pour la course. Elle prend part rapidement à des compétitions de courses à relais, à des 400 mètres, et aux sauts en longueur.
Arrivée à l'adolescence, douée, progressant vite grâce à son assiduité aux entraînements, elle rêve de pouvoir compétitionner un jour aux Jeux Olympiques.
Le club d'athlétisme local est devenu trop petit pour son talent et ses ambitions. Elle déménage à Postdam, où les possibilités et les moyens d'entraînement sont meilleurs. C'est d'ailleurs à cet endroit qu'elle fera la connaissance de son amoureux, Fredi Richter-Mendau.
Un peu plus tard, alors qu'elle est d'âge junior, et qu'elle multiplie les victoires en compétitions, ce site de développement ne suffit plus. C'est au prestigieux et renommé club SCC de Berlin qu'elle sera acceptée et qu'elle pourra poursuivre son ascension.
À dix-huit ans, un événement déterminant viendra changer sa vie. En effet, en 2017, aux championnats européens d'athlétisme pour les moins de vingt ans, elle remporte une médaille d'argent dans le relais 400 mètres.
Bénéficiant d'une meilleure exposition, dans le cadre de cette compétition de plus grande envergure, elle ne manque pas d'être remarquée par un nombre impressionnant d'observateurs, un peu partout dans le monde.
Ce phénomène de popularité ne fera que s'amplifier deux ans plus tard, en Suède, aux championnats européens d'athlétisme pour les moins de 23 ans. Avec ses coéquipières allemandes, elle décroche la médaille de bronze, toujours sur 400 mètres.
Encouragée par ces succès éclatants, son rêve olympique semble en voie de se réaliser pour Tokyo 2020. La pandémie de COVID-19 y mettra fin. Tout s'est arrêté l'an dernier. Avec le confinement, les sites d'entraînement ont fermé. Les compétitions ont été annulées.
Même si elle a continué de s'entraîner seule, en courant en forêt, dans sa Bavière natale, Alica Schmidt estime que ce n'est pas suffisant et qu'elle n'est pas prête pour les JO de Tokyo, cet été. Son objectif devient les Jeux de 2024, à Paris.
Prête, elle ne l'était pas non plus pour l'énorme attention qu'elle a reçue de la part des médias après ses exploits aux championnats d'athlétisme de 2017. Les nombreuses demandes d'entrevue et de commandites, la multitude de reportages multi médias à son sujet, la foule de photographes qui veulent croquer son portrait, et la vitesse vertigineuse à laquelle croît le nombre d'abonnements à son compte Instagram la stupéfait et la rend confuse.
La tempête médiatique survient avec le magazine australien «Busted Coverage» qui couronne la belle jeune femme de dix-huit ans du titre «d'Athlète la plus sexy au monde». Pas surprenant, avec ce titre, que même les gens de Playboy lui offre un gros cachet pour qu'elle apparaisse dans les pages de leur revue coquine. Offre que Alicia a refusé, bien entendu...
La splendide Allemande, aux longues jambes et à la blonde chevelure, est d'abord incrédule, et même offusquée, face à ce déluge de popularité, imputable à son apparence physique plutôt qu'à ses bonnes performances sur les pistes de course. Elle s'inquiète (ainsi que ses parents) des tentatives d'intrusion dans sa vie personnelle.
Honnêtement, elle ne comprend pas cette folie. Pourquoi toutes ces caméras se fixent tellement sur elle alors qu'il y a tant d'autres jolies athlètes partout sur la planète ? Il faut spécifier qu'à l'adolescence Alica n'aimait pas son physique. Elle se trouvait trop maigre !
Si elle apprivoise mieux tout ce battage publicitaire autour de sa beauté; si elle accepte quelques offres de sponsors comme Puma et Foodspring, si elle consent à jouer les mannequins de mode pour faire des publicités télévisées; c'est pour l'avancement de sa carrière sportive, qui demeure sa grande priorité, et pour promouvoir les bienfaits d'une bonne santé via l'exercice physique (fitness), et une saine alimentation.
Si Alicia Schmidt est si soucieuse de son excellente forme physique en s'entraînant le mieux possible, c'est non seulement pour faire le maximum pour atteindre son plein potentiel d'athlète. C'est également pour prévenir ce qu'elle redoute le plus au monde : les blessures.
En 2018, elle a dû cesser complètement de courir et de s'entraîner pendant trois longs mois, à cause d'une douloureuse blessure au bas du dos. Elle était même terrifiée à la pensée qu'elle ne pourrait plus jamais courir. Elle vivait les pires moments de sa vie.
Heureusement, elle a guéri ses blessures et elle a pu reprendre la forme. Mais elle fera tout en son possible pour ne plus jamais revivre ce genre d'épreuve.
Si elle insiste pour qu'on ne la réduise pas seulement à son apparence physique, ni même à ses exploits sportifs, c'est que Alica privilégie des valeurs fondamentales comme son éthique de travail, son enrichissement intellectuel par ses études universitaires en management des médias et des communications, ses amitiés, l'amour de sa famille, et son implication dans des causes humanitaires.
En 2018, cette grande voyageuse a d'ailleurs utilisé sa notoriété pour récolter des fonds afin de venir en aide aux victimes du tremblement de terre de Lombok, en Indonésie.
Avec la célébrité vient la rançon de la gloire. Alica est parfois la cible de mauvais commentaires sur les réseaux sociaux. Des magazines à potins rapportent également des faussetés à son sujet. Mais elle a une solide tête sur les épaules. Elle n'est pas du genre à s'arrêter à ces bêtises.Sa popularité, si grande soit-elle, ne lui enfle pas la tête. Son entourage et ses proches l'aident à garder les pieds sur terre, même si, à pleine vitesse, sur les pistes de course, elle semble vouloir s'envoler !
Le «glamour» ? Très peu pour elle. Elle en connaît les dangers. Elle ne se laisse pas étourdir par les feux de la rampe. Elle garde sa concentration sur ce qui est le plus important à ses yeux.
Pour elle, la beauté qui compte le plus, c'est la beauté intérieure. Même si, à regarder ses fabuleux «looks» (voir montage photos ci-dessous, sur la chanson «Runnin -Lose It All», de Naughty Boy, avec en vedette Beyoncé) on peut penser que, si la beauté était une course, Alica Schmidt la gagnerait avec plusieurs longueurs d'avance sur ses plus ravissantes concurrentes !