Cette définition de la femme, écrite il y a plus de cent ans par l'écrivain français Jules Renard (1864-1910), illustre bien l'humour spirituel qui l'a caractérisé et qui l'a tant fait aimer de ses contemporains. Ce spécialiste des aphorismes bien tournés pourrait réécrire la même pensée de nos jours, s'il vivait à notre époque. Remarquez qu'il n'a rien inventé. Cette idée de la femme "trophée de chasse" ou "morceau de viande" existe depuis la préhistoire. D'ailleurs, dans certains coins peu évolués de la planète, la femme fait l'objet de trafic, et elle est considérée comme une marchandise ou une esclave sexuelle. À l'autre bout de l'évolution humaine et de la modernité, la femme est-elle plus respectée ? Peut-être, mais de façon plus cynique et plus hypocrite. Par exemple, l'expression "trophy wife" (épouse-trophée) est encore employée chez les anglo-saxons pour désigner ces jolies jeunes femmes qui servent d'escortes ou de "preuves" de réussite sociale pour des hommes généralement plus âgés et très riches.
Pareillement, lors d'évènements sportifs, des filles très sexy servent souvent de personnel de soutien ou d'agrément au spectacle donné par les athlètes. Leur rôle peut varier. Les Ice Girls qui font le "ménage" sur la patinoire lors des pauses commerciales du hockey télévisé, les ramasseuses de balles au tournoi de tennis de Madrid, ou les "ring card girls" qui indiquent, en se déhanchant dans l'arène, à quel "round" le combat de boxe est rendu, remplissent une fonction utilitaire en plus d'être agréables à regarder. Dans d'autres sports, elles se donnent elles-mêmes en spectacle, comme ces cheerleaders au football, ou ces danseuses, en République Dominicaine, dansant le merengue sur les abris des joueurs de baseball du club qui les a embauchées. Aux abords des pistes de course de véhicules motorisés, de charmantes hôtesses vous vendront un programme ou d'autres objets promotionnels. Ou bien elles seront présentes près de la piste pour tenir des panneaux de renseignements et guider les coureurs. Ou elles serviront de potiches pour enjoliver le décor et faire mieux passer les temps morts lors des pauses dans l'action, sur le terrain.
Sur ce blogue, question de s'amuser, nous examinerons jusqu'à quelles limites ces filles sexy peuvent se rendre dans leur rôle de "divertissement" lors des spectacles sportifs. Entre beauté plastique, indécence, sex-appeal et mauvais goût, il existe bien des nuances entre ce qui est acceptable et ce qui est grotesque. Tout dépend comment se comportent ces quasi-mannequins ou reines de beauté. Et aussi comment elles sont perçues et regardées par les spectateurs. Chez les musulmans, dans les sociétés où les femmes sont voilées, de pareilles représentations de filles presque nues sont inimaginables. Vendre ainsi son corps pour divertir le public serait considéré comme de la prostitution, comme un crime, comme un sacrilège. Chez nous, il y a autant d'opinions à ce sujet qu'il y a de personnes qui regardent. Certaines parleront de voyeurisme, de dégradation de l'image de la femme. D'autres seront jalouses (spectatrices !) ou se contenteront d'esquisser un sourire et d'apprécier la beauté du spectacle... Peu importe, mon but est de vous en mettre plein la vue ! Bienvenue sur TROP SEXY POUR LE SPORT !
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